L’île de Crète est surtout connue pour avoir accueilli la brillante civilisation minoenne (3000-1200 av. J.-C.). Sur la côte septentrionale de l’île, à moins de 4 km à l’Est du palais de Malia, la colline côtière de Kephali dans le village de Sissi a livré les vestiges d’un habitat et d’une nécropole vieux de 3500 ans.
Pyla-Kokkinokremos a occupé, depuis sa découverte au début des années 50, une position privilégiée au sein des débats relatifs à l’effondrement des sociétés de l’Âge du Bronze en Méditerranée. Le caractère éphémère du site (fondé vers la fin du 13ème siècle avant J.-C. et abandonné au cours du premier quart du 12ème siècle avant J.-C.), son architecture inhabituelle proche de celle de sites défensifs égéens (Kastrokephala, Malthi-Dorion), ainsi que sa culture matérielle exceptionnelle – comprenant des céramiques minoennes, mycéniennes, sardes, levantines et anatoliennes – ont largement contribué à conférer à Pyla-Kokkinokremos son statut particulier au sein du paysage chypriote des 13ème et 12ème siècles avant J.-C.
Le site fut exploré pour la première fois en 1915 par Joseph Hazzidakis, éphore des antiquités de Crète. Les paysans trouvaient en effet au lieu-dit Azymo proche du village de Malia de nombreux sceaux en pierre et des fragments de feuilles d’or, qui laissaient présager l’existence à cet endroit d’un important site minoen. En menant une première exploration sur un plateau en faible hauteur dans la plaine, Joseph Hazzidakis y découvrit un palais, le deuxième en taille après celui de Knossos, qu’il commença d’explorer en 1915 et 1919. Il entama en 1920 une collaboration avec l’École française d’Athènes, qui poursuit depuis les recherches sur le site (www.efa.gr). Les vestiges d’un grand établissement minoen occupé d’environ 2650 à 1200 av. J.-C. y ont été découverts, et continuent d’être explorés.
Palaikastro est un entre urbain important à l’extrémité orientale de la Crète, fouillé par l’école anglaise d’Athènes. J. Driessen a participé aux nouvelles fouilles de ce site dès leurs reprise en 1983 et fut dès lors étroitement associé aux équipes de recherches britanniques, tout particulièrement en matière d’études architecturales. T. Cunningham œuvre à la publication du bâtiment 1 et de la zone 6.